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Les avantages et inconvénients de l’immobilier locatif meublé vs non meublé
26 septembre 2024
L‘immobilier locatif en France offre aux investisseurs deux options principales : la location meublée et la location non meublée. Ces deux types de bail présentent des avantages et des inconvénients distincts, tant pour les propriétaires que pour les locataires. Il est essentiel de comprendre ces différences pour faire un choix éclairé, car elles peuvent avoir des implications sur la rentabilité du bien, la flexibilité de la location, ainsi que sur les aspects fiscaux et légaux.
La location meublée consiste à proposer un logement équipé de tout le mobilier nécessaire à la vie quotidienne du locataire. Selon la loi, le logement doit comporter un certain nombre d’équipements essentiels, comme des meubles, des appareils électroménagers, des ustensiles de cuisine, de la literie, etc. Le but est que le locataire puisse s’y installer sans avoir besoin d’acheter des meubles supplémentaires.
L’un des principaux avantages de la location meublée est la possibilité de fixer des loyers plus élevés. Les logements meublés, en particulier dans les grandes villes et les zones touristiques, sont souvent recherchés par les étudiants, les jeunes actifs ou les professionnels en mobilité temporaire. Par conséquent, le propriétaire peut généralement facturer un loyer supérieur de 10 à 30 % à celui d’un logement non meublé équivalent.
Les baux meublés sont souvent plus courts, avec une durée légale minimale de 1 an pour les locations classiques, ou 9 mois pour les étudiants. Cette flexibilité permet aux propriétaires de s’adapter plus facilement aux changements de marché ou de récupérer plus rapidement leur bien pour un usage personnel.
En optant pour la location meublée, le propriétaire peut bénéficier d’un régime fiscal plus favorable. Il peut choisir entre deux régimes : le régime micro-BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) et le régime réel. Le premier permet un abattement forfaitaire de 50 % sur les revenus locatifs, tandis que le second permet de déduire de nombreuses charges (amortissement des meubles, travaux, etc.), ce qui peut significativement réduire l’imposition.
La demande pour des logements meublés est en constante augmentation, notamment dans les zones urbaines. Les jeunes actifs, les expatriés et les professionnels en mission préfèrent souvent des logements tout équipés pour leur flexibilité et leur confort.
Les propriétaires de logements meublés doivent régulièrement remplacer ou réparer le mobilier et les appareils électroménagers. Cela peut représenter un coût non négligeable, d’autant plus si le locataire est peu soigneux. La gestion de l’entretien est donc plus chronophage et coûteuse comparée à une location non meublée.
Le caractère temporaire des locations meublées peut entraîner un taux de rotation élevé des locataires, ce qui signifie des périodes de vacance locative plus fréquentes. Cela engendre des coûts supplémentaires (état des lieux, remise en état, recherche de nouveaux locataires) et un risque accru de ne pas louer le bien pendant certaines périodes.
L’investisseur doit s’assurer que le logement respecte les normes de confort exigées par la loi. En outre, la gestion des équipements, des assurances et des éventuels litiges peut s’avérer plus complexe que pour une location non meublée.
La location non meublée, ou vide, consiste à louer un logement sans mobilier, à l’exception de l’équipement de base comme la cuisine ou les sanitaires. Le locataire est responsable d’apporter ses propres meubles et équipements.
Les contrats de location non meublée ont une durée minimale de 3 ans pour les baux classiques, ce qui offre une plus grande stabilité au propriétaire. Les locataires non meublés ont tendance à rester plus longtemps, car ils s’installent généralement de façon plus durable. Cela réduit le risque de vacance locative et les frais associés à la recherche de nouveaux locataires.
Contrairement à la location meublée, le propriétaire d’un bien non meublé n’a pas à s’inquiéter de l’entretien des meubles et des appareils. Cela simplifie la gestion quotidienne et réduit les coûts d’entretien. Les obligations se limitent à la structure du logement et aux équipements indispensables.
Bien que les loyers soient généralement inférieurs à ceux des logements meublés, la stabilité des locataires garantit souvent un revenu locatif plus prévisible. Le propriétaire peut compter sur un flux de trésorerie plus régulier, sans avoir à faire face aux interruptions fréquentes liées aux changements de locataires.
Pour les locations non meublées, le propriétaire relève du régime foncier. Il peut opter pour le régime micro-foncier, avec un abattement forfaitaire de 30 % sur les loyers, ou le régime réel, qui permet de déduire de nombreuses charges (travaux, intérêts d’emprunt, frais de gestion, etc.).
Les loyers des locations non meublées sont généralement plus bas que ceux des meublées, car le locataire prend en charge l’ameublement et s’installe souvent pour une longue durée. Cela peut limiter la rentabilité de l’investissement, surtout dans des zones où les loyers sont plafonnés ou soumis à une forte concurrence.
Les propriétaires de logements non meublés sont soumis à des règles plus contraignantes en ce qui concerne la résiliation du bail. Il est, par exemple, plus difficile de récupérer son bien avant la fin du contrat, sauf en cas de vente ou d’usage personnel, et même dans ces cas, le préavis est plus long (6 mois contre 3 mois pour une location meublée).
En raison de la durée plus longue des baux, le propriétaire est moins flexible pour ajuster les loyers à la hausse en fonction du marché. De plus, il est plus difficile de changer rapidement de locataire ou de vendre le bien sans attendre la fin du contrat de location.
Comme mentionné précédemment, la location meublée relève du régime BIC, tandis que la location non meublée relève du régime foncier. Le choix entre ces régimes dépend de la situation personnelle du propriétaire, mais il est important de noter que le régime réel, accessible pour les deux types de locations, permet d’optimiser les charges et les amortissements pour réduire l’imposition.
La location meublée est soumise à des obligations spécifiques, notamment en termes de qualité du mobilier. De plus, le contrat de bail et les conditions de résiliation diffèrent. Le locataire d’un bien meublé a un préavis réduit (1 mois), tandis que pour un bien non meublé, il est généralement de 3 mois. Pour le propriétaire, les contraintes sont également différentes, surtout en ce qui concerne les délais de récupération du bien.
Le choix entre une location meublée ou non meublée dépend des objectifs de l’investisseur. La location meublée offre plus de flexibilité et des loyers plus élevés, mais nécessite une gestion plus active. En revanche, la location non meublée garantit une plus grande stabilité locative et une gestion simplifiée, mais avec des rendements potentiellement moins élevés. Il est essentiel de prendre en compte les aspects fiscaux, les contraintes légales et la situation du marché avant de se lancer dans l’une ou l’autre option.
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